Briefings politiques / Policy briefs in French

Nos briefings politiques analysent des questions importantes de la politique agricole en Afrique. Ces briefings sont traduit de l’anglais – les versions originaux se trouvent dans la section Policy Briefs.


Latest articles

La lutte pour les terres collectives: feux de savane annuels et schémas transnationaux de…
April 15, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Titre complet: La lutte pour les terres collectives: feux de savane annuels et schémas transnationaux de plantation de mangues dans le nord du Ghana

Point info 62
Joseph A. Yaro et Dzodzi Tsikata

Le nord du Ghana est caractérisé par l’agriculture pluviale, le manque d’infrastructures, la production de cultures alimentaires et une faible agriculture d’exportation. La production agricole industrielle de cultures d’exportation est l’une des nombreuses pistes proposées pour réduire la pauvreté dans la région. Cependant, des feux de savane détruisent chaque année des investissements dans l’agriculture commerciale et alimentaire en raison de la méconnaissance de la nature et du but de ces incendies. On ne peut pas se contenter de limiter les causes sous-jacentes et la maîtrise des incendies à des causes manifestes ; ils résultent de causes sociopolitiques telles que le mécontentement quant aux processus de marginalisation et d’exclusion sociale. On peut dès lors se demander dans quelle mesure l’introduction d’un projet agricole moderne de plantations de mangues destinées à l’exportation est plausible et efficace pour améliorer l’économie locale du Nord du Ghana.

Ce Point Info se penche sur le modèle agricole contractuel de la société ITFC (Integrated Tamale Fruit Company), qui correspond bien à l’approche gouvernementale de la commercialisation de l’agriculture par la chaîne de valeur et principalement axée sur l’exportation. Les feux de savane ne sont pas nécessairement destructifs, contrairement au discours politique actuel, mais il est important de comprendre les utilités diverses de ces incendies, leur durée et la gestion négociée des ressources naturelles, y compris de la terre, pour régler l’utilisation des feux d’une manière bénéfique pour tous les usagers de la terre.

Programme de subventions aux intrants agricoles au Malawi de 2006-2007 à 2011-2012: pour qui?
April 15, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 61
Ephraim W. Chirwa, Mirriam Matita et Andrew R. Dorward

Le ciblage, le processus de sélection des régions et, au sein de ces régions, des ménages vers lesquels seront orientés les intrants subventionnés, joue un rôle capital dans le programme de subventions aux intrants agricoles (FISP, Farm Input Subsidy Programme) du Malawi. Il implique la mise en oeuvre de systèmes de ciblage particuliers, destinés à procurer certains résultats de ciblage et régimes d’accès aux intrants subventionnés particuliers au sein des régions et des ménages. Ceux-ci influencent l’utilisation des intrants et donc les effets du programme. Le ciblage est sujet à controverse et politiquement chargé, puisqu’il détermine quels individus ou groupes particuliers bénéficieront du programme et, le cas échéant, comment et dans quelle mesure. En outre, le ciblage est difficile – et la grande échelle du programme, qui s’étend à l’ensemble du pays, augmente encore les défis et les coûts de mise en oeuvre et de supervision du ciblage.

Le présent Point Info énonce les problèmes de ciblage soulevés par les évaluations du FISP et propose des critères et des options d’amélioration des processus, des résultats et des effets du ciblage.

Facteurs déterminant l’accès aux coupons de subvention aux intrants au Malawi
April 15, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 60
Ephraim W. Chirwa, Mirriam Matita et Andrew R. Dorward

Une manière pour les subventions aux intrants agricoles d’offrir directement une protection sociale pour les pauvres est d’attribuer aux pauvres des subventions très élevées afin de garantir l’accès aux intrants. Bien que le programme de subventions aux intrants agricoles du Malawi (MAISP, Malawi Agricultural Input Subsidy Programme) vise généralement les ménages pauvres en ressources, les directives de ciblage accordent également une attention particulière aux groupes vulnérables, tels que les ménages dirigés par un enfant, une femme ou un orphelin, ainsi que les ménages touchés par le VIH/sida. Le présent Point Info se penche sur la manière avec laquelle le programme de subventions aux intrants agricoles du Malawi a contribué à la protection sociale de ces ménages pauvres et vulnérables.

«S’affranchir progressivement» du programme de subventions aux intrants agricoles au Malawi
April 15, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 59
Ephraim W. Chirwa, Andrew R. Dorward et Mirriam Matita

Étant donné le taux d’incidence élevé de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire de la population rurale du Malawi, on pourrait, dans une certaine mesure, considérer les subventions aux intrants agricoles comme un outil de protection sociale, qui rend plus accessibles et disponibles les denrées alimentaires pour les groupes vulnérables. La viabilité à long terme du programme de subventions aux intrants agricoles (FISP, Farm Input Subsidy Programme) a toutefois été remise en question depuis son introduction en 2005-2006. En raison du caractère limité des ressources publiques et la diversité des besoins concurrents en matière de développement, certains affirment que le soutien financier aux intrants agricoles visant à assurer la fourniture de denrées de base n’est pas l’utilisation la plus judicieuse des ressources limitées et appellent à l’élaboration d’une stratégie de sortie. D’autres considèrent toutefois que la subvention est une bonne chose, dans la mesure où elle s’attaque à l’insécurité alimentaire chronique au Malawi et contribue à la croissance économique inclusive, ainsi qu’à la réduction de la pauvreté.

Aider les petits exploitants à commercialiser leur production
April 15, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info CAADP 11

Accélérer la croissance dans le secteur agricole en améliorant les capacités des entrepreneurs privés (producteurs commerciaux et petits exploitants) pour répondre aux exigences toujours plus complexes des marchés intérieurs, régionaux et mondiaux – tel est l’objectif central du Pilier II du PDDAA. La commercialisation fait référence à une participation accrue aux marchés. Les petits exploitants sont depuis longtemps associés aux marchés, pour la vente de leur production, l’achat d’intrants ou l’information. Dans le contexte de l’urbanisation, de l’amélioration des moyens de communication et de la mondialisation, la commercialisation paysanne prend toute son importance. Ce Point Info s’appuie sur une récente étude de Future Agricultures et pose les questions suivantes:

  • Comment les petits exploitants commercialisent- ils leur production?
  • Avec quels résultats à ce jour?
  • Comment les politiques peuvent-elles soutenir la commercialisation agricole à petite échelle et améliorer les résultats?

La participation du secteur privé au programme de subventions aux intrants agricoles au Malawi
March 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 58
par Ephraim W. Chirwa et Andrew R. Dorward

Le programme de subventions aux intrants agricoles (FISP, Farm Input Subsidy Programme) du Malawi a été mis en place depuis la saison 2005-2006 dans le but d’améliorer la production alimentaire et les revenus des ménages et du pays. Il vise plus de 1,5 million de familles paysannes, qui reçoivent des engrais subventionnés, ainsi que des semences de maïs et/ou de légumineuses améliorées.

La mise en oeuvre de la FISP impliquait une interaction entre le gouvernement malawite, le secteur privé, les partenaires au développement, les organisations de la société civile (OSC), les organisations non gouvernementales (ONG), les chefs coutumiers et les petits exploitants, qui jouent tous des rôles différents dans la mise en oeuvre et la réussite du programme. Le secteur privé a joué un rôle essentiel, mais son implication dans le programme a changé au fil du temps. Il s’est occupé de l’approvisionnement en engrais, du transport des engrais vers différents marchés, de la vente au détail des engrais, ainsi que de la production et de la vente de semences améliorées.

L’utilisation d’engrais sur les parcelles de femmes: le programme malawite de subvention aux…
March 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Titre complet: L’utilisation d’engrais sur les parcelles de femmes: le programme malawite de subvention aux intrants selon les ménages

Point info 57
par Ephraim W. Chirwa, Peter M. Mvula, Andrew Dorward et Mirriam Matita

Depuis la saison agricole 2005/06,le gouvernement du Malawi met en oeuvre un programme de subvention aux intrants agricoles (Farm Input Subsidy Programme, FISP). Ce programme est axé sur les ménages pauvres de petits exploitants agricoles et suppose implicitement qu’un ménage est une unité décisionnelle unitaire au sein de laquelle les intrants subventionnés seront utilisés équitablement sur les parcelles contrôlées par les différents membres du ménage.

Ce Point Info montre que, dans un contexte socioculturel où les hommes dominent généralement les processus de décisions d’affectation des revenus et des ressources au sein du ménage, il importe de tenir compte de ces aspects pour comprendre l’efficacité des subventions aux intrants et leur rôle possible dans la promotion de l’égalité homme-femme au sein des ménages. L’étude a examiné les différences entre hommes et femmes en matière d’utilisation des engrais en général et des engrais subventionnés en particulier sur les parcelles contrôlées par les hommes et les femmes du ménage.

Redéfinir le programme de la Nouvelle Alliance: une évaluation critique sur base du cas…
March 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 56
par Emmanuel Sulle et Ruth Hall

Pour réaliser une croissance durable et inclusive dans les pays africains, il est essentiel d’investir spécifiquement dans les petites exploitations agricoles, afin de leur permettre de mieux utiliser leurs terres et d’améliorer les rendements agricoles. La Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (« Nouvelle Alliance ») se concentre sur les partenariats public-privé (PPP) avec des investisseurs locaux et des entreprises multinationales pour produire des denrées alimentaires. Toutefois, cette initiative ne résoudra probablement pas les problèmes chroniques de faim, de sousalimentation et de pauvreté, en raison des investissements insuffisants dans les petites exploitations agricoles et du démantèlement des aides publiques suite aux programmes d’ajustement structurel menés depuis les années 1980. Plutôt que de remédier à cette insuffisance chronique des investissements dans les petites exploitations agricoles, il semble que les premières interventions de la Nouvelle Alliance aillent dans le sens de la promotion d’une agriculture industrielle.

L’initiative de la ceinture verte et l’accaparement des terres au Malawi
March 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 55
par Blessings Chinsinga et Michael Chasukwa

Il y a souvent un décalage entre les intentions en apparence bienveillantes et les manifestations pratiques des accords fonciers à grande échelle. Les réalités empiriques de ces accords appellent à étudier en profondeur et à questionner les motivations cachées des intervenants impliqués afin d’évaluer si leur priorité est réellement de développer des situations gagnant-gagnant. Comme l’ont démontré les expériences de l’initiative de la ceinture verte (GBI, Green Belt Initiative), les petits exploitants sont presque toujours les perdants. Cela fait donc douter de la capacité des initiatives internationales – comme les directives volontaires sur la gouvernance responsable de la tenure des terres et des autres ressources naturelles de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les principes de la Banque mondiale pour un investissement agricole responsable et le Cadre et les lignes directrices sur les politiques foncières de l’Union africaine (UA) – à améliorer significativement les résultats des accords fonciers à grande échelle sur le continent. Depuis l’introduction du programme de subventions aux intrants agricoles (FISP, Farm Input subsidy Programme) lors de la période de végétation 2005/2006, le Malawi occupe une place importante dans les débats politiques sur la sécurité alimentaire et le secteur agricole florissant à travers le continent.

La sécurité alimentaire dans un système environnemental mondial en pleine mutation
March 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 54
par Laura Pereira

Le système alimentaire mondial connaît une transformation sans précédent. Une transformation qui ne résulte pas seulement de l’impact majeur des changements environnementaux au niveau mondial (CEM), mais aussi de l’expansion rapide des activités agroalimentaires transnationales. Le système alimentaire est devenu un système socioécologique mondialisé et interdépendant – un modèle nouveau, interconnecté et axé sur l’efficacité dans lequel les pays de l’hémisphère Sud sont de plus en plus intégrés. Un système alimentaire efficace permet d’aboutir à trois réalisations majeures: la sécurité alimentaire, le bien-être social et le bien-être environnemental (voir Illustration 1). Pourtant, à ce jour, notre système actuel n’est pas parvenu à en faire bénéficier les populations pauvres de notre planète.

Productivité de la main-d’oeuvre agricole et prix alimentaires: principaux impacts…
March 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Titre complet: Productivité de la main-d’oeuvre agricole et prix alimentaires: principaux impacts sur le développement et indicateurs

Point info 53
par Andrew Dorward

Le présent Point Info passe en revue l’évolution historique des prix des produits alimentaires de base (en termes de prix internationaux des céréales) et insiste sur l’importance de l’augmentation de la productivité de la main-d’oeuvre agricole et de la baisse des prix alimentaires – moteurs clés du développement, de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté. Ces moteurs sont cependant grippés par les menaces qui pèsent de plus en plus sur les systèmes agricoles et alimentaires internationaux et locaux. Le document propose des indicateurs simples pour mesurer la productivité de la main-d’oeuvre agricole et l’évolution des prix alimentaires par rapport aux revenus réels des populations pauvres. Des indicateurs qui devraient faire l’objet de toute l’attention et être intégrés dans les politiques internationales et nationales en la matière.

La Chine et le Brésil peuvent-ils aider l’Afrique à se nourrir?
March 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

CAADP Point info 12
March 2014

Les gouvernements nationaux cherchent depuis longtemps à savoir comment l’Afrique peut se nourrir et comment le secteur agricole pourrait accroître son efficacité comme moteur de croissance et de développement. Les donateurs occidentaux ont intensifié leur aide à la suite de la crise des prix des denrées alimentaires de 2007-2008. Toutefois, l’apparition de la Chine et du Brésil en tant qu’acteurs majeurs a suscité l’espoir que les modèles agricoles innovants des «puissances émergentes» puissent être transférés ou adaptés aux pays africains.

Ce Point Info repose sur les conclusions des recherches les plus récentes menées par Future Agricultures au sujet de l’engagement en faveur du développement de l’agriculture dans quatre pays africains. Les questions posées sont les suivantes:

  • Quelle est la réalité des différents modèles et voies de développement agricole de la Chine et du Brésil?
  • Comment la Chine et le Brésil s’engagent-ils dans le développement agricole en Afrique?
  • Comment l’Afrique doit-elle accueillir ces nouveaux engagements: à bras ouverts ou avec précaution, en les considérant plutôt comme des gagnants ou des perdants?

L’impact à court et à moyen terme des augmentations de prix des denrées alimentaires de base
January 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 52
par Andrew Dorward

Ces dernières années ont été marquées par l’augmentation des prix alimentaires moyens, de graves flambées des prix alimentaires (en 2007/8 et en 2010/11), et des inquiétudes grandissantes quant à l’impact des chocs des prix alimentaires et de la flambée et de la volatilité des prix alimentaires sur les populations pauvres et en situation d’insécurité alimentaire. Toutefois, alors que tout le monde s’accorde pour affirmer que la volatilité des prix des aliments entraîne une répartition inefficace des ressources et des coûts d’ajustement et que des prix élevés sont une mauvaise chose pour les populations démunies des zones urbaines (dont les dépenses en produits alimentaires de base sont élevées), l’impact des prix alimentaires élevés sur les populations pauvres des zones rurales fait davantage débat. Le présent Point info:

  • s’appuie sur la théorie microéconomique fondamentale relative aux significations et à l’impact de l’évolution du prix des denrées alimentaires de base pour différents groupes de consommateurs et producteurs.
  • passe en revue les données empiriques sur l’impact de la flambée des prix alimentaires de 2008 sur différentes catégories de population.

Ces dernières années ont été marquées par l’augmentation des prix alimentaires moyens, de graves flambées des prix alimentaires (en 2007/8 et en 2010/11), et des inquiétudes grandissantes quant à l’impact des chocs des prix alimentaires et de la flambée et de la volatilité des prix alimentaires sur les populations pauvres et en situation d’insécurité alimentaire. Toutefois, alors que tout le monde s’accorde pour affirmer que la volatilité des prix des aliments entraîne une répartition inefficace des ressources et des coûts d’ajustement et que des prix élevés sont une mauvaise chose pour les populations démunies des zones urbaines (dont les dépenses en produits alimentaires de base sont élevées), l’impact des prix alimentaires élevés sur les populations pauvres des zones rurales fait davantage débat. Le présent Point info:

· s’appuie sur la théorie microéconomique fondamentale relative aux significations et à l’impact de l’évolution du prix des denrées alimentaires de base pour différents groupes de consommateurs et producteurs.

· passe en revue les données empiriques sur l’impact de la flambée des prix alimentaires de 2008 sur différentes catégories de population.

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Facteurs influençant l’agriculture commerciale paysanne: Étude de cas – Initiatives de…
January 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Titre complet: Facteurs influençant l’agriculture commerciale paysanne: Étude de cas – Initiatives de commercialisation paysanne de la NASFAM

Point info 51
par Ephraim Chirwa et Miriam Matita

Au Malawi, l’agriculture paysanne est essentiellement axée sur la production d’aliments de base, comme le maïs et le riz, destinés à la consommation des ménages de petits exploitants. La domination de l’agriculture de subsistance, reposant sur les systèmes agricoles traditionnels des petits exploitants est l’un des obstacles préoccupants à la productivité agricole. Dans le pays, le secteur de l’agriculture à petite échelle n’est toujours pas rentable et se caractérise par un faible taux d’utilisation d’intrants agricoles améliorés, la faiblesse des liens avec les marchés, des frais de transport élevés, le petit nombre d’organisations d’agriculteurs, un contrôle médiocre de la qualité et l’absence d’informations sur les marchés et les prix. Plusieurs initiatives d’acteurs publics et non publics, visent à encourager l’intensification de la production agricole à petite échelle et sa commercialisation. Parmi les «fers de lance» de l’agriculture commerciale paysanne, citons la National Smallholder Farmers’ Association of Malawi (Association nationale des petits agriculteurs du Malawi, NASFAM), une organisation agricole.

La commercialisation paysanne en Afrique: guide des problématiques et des politiques
January 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 50
par Steve Wiggins

Les petits agriculteurs d’Afrique participent depuis longtemps aux marchés – pour vendre leur production, se procurer des intrants (des engrais par exemple), des crédits, de la main-d’oeuvre, des terres et des informations. L’urbanisation et l’amélioration des routes reliant les villages aux villes ne cessent de leur ouvrir de nouvelles possibilités. Dans un tel contexte, les questions relatives à la commercialisation paysanne méritent une attention accrue. Qu’il s’agisse des processus de commercialisation ou des résultats, les attentes varient considérablement. Pour certains, les petites exploitations agricoles ne diffèrent pas des autres activités commerciales: lorsqu’ils ont accès aux marchés, la plupart des petits agriculteurs vont investir, innover et prospérer. D’autres craignent par contre qu’ils se heurtent à des obstacles, comme le coût élevé des interactions («le coût des transactions») avec les grandes entreprises du marché et qu’ils ne soient dès lors pas en mesure d’exploiter les technologies disponibles, et restent ainsi pris au piège de la pauvreté.

La politique de secours semencier au Zimbabwe
January 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 49
Charity Mutonodzo-Davies et Douglas Magunda

Au cours d’une grande partie de ces dix dernières années, le gouvernement zimbabwéen et les bailleurs de fonds ont mis en oeuvre des programmes de soutien en intrants agricoles qui associent des fournisseurs privés (maisons semencières et fabricants d’engrais), des grossistes et des agro-distributeurs ruraux. Ces initiatives ont contourné ainsi la chaîne de commercialisation autrefois dynamique. Le présent article affirme que ces programmes de «secours semencier» ont participé à l’effondrement de la chaîne d’approvisionnement en intrants, accélérant ainsi le déclin de productivité agricole que connaît aujourd’hui le Zimbabwe.

L’économie politique des systèmes semenciers céréaliers en Éthiopie: contrôle de l’État…
January 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Titre complet: L’économie politique des systèmes semenciers céréaliers en Éthiopie: contrôle de l’État, libéralisation du marché et décentralisation

Point info 48
par Dawit Alemu

Le présent Point Info examine les processus politiques et économiques régissant les systèmes semenciers céréaliers en Éthiopie. Il analyse à cette fin le contexte politique général, notamment les principaux intérêts qui influencent l’élaboration et la mise en oeuvre des politiques semencières, ainsi que le rôle des différents acteurs publics et privés et les interactions entre ceux-ci. Il se penche également sur le lien entre ces intérêts et interactions et l’efficacité du système céréalier sur le terrain. Cet article analyse trois moteurs économiques et politiques clés du changement au sein du système semencier – le contrôle de l’État, la libéralisation du marché et la décentralisation – en posant une série de questions: comment les politiques semencières et leurs directives de mise en oeuvre sont-elles élaborées? Comment les notions de «bonnes» politiques et directives de mise en oeuvre évoluent-elles au fil du temps? Quels sont les voix et les avis pris en compte dans le processus d’élaboration des politiques? Quels sont les arguments clés pour le choix des mesures? Quels sont les espaces dont disposent les nouveaux acteurs, idées et réseaux et comment les élargir? Et pour terminer, quels sont les processus de la politique semencière et les problématiques urgentes au niveau national/ régional, dont il faut tenir compte pour mettre en place un système semencier dynamique en Éthiopie?

De la participation des petits exploitants agricoles aux marchés semenciers en faveur des pauvres…
January 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Titre complet: De la participation des petits exploitants agricoles aux marchés semenciers en faveur des pauvres: l’économie politique des réseaux semenciers commerciaux au Ghana

Point info 47
par Kojo Sebastian Amanor

Depuis les années 1980, les systèmes publics de recherche sur la production semencière en Afrique subsaharienne sont de plus en plus soumis à des pressions en faveur de la privatisation. Au Ghana, ce processus de privatisation se révèle toutefois complexe et fragmenté, car les petits exploitants dépendent dans une grande mesure de leurs propres semences et se montrent peu désireux d’acquérir des semences améliorées. Peu de grands investisseurs sont prêts à financer un secteur encore en développement. En effet, le développement des investissements semenciers repose sur la création d’une infrastructure sociale pour l’utilisation de semences améliorées. Une fois opérationnelle, cette infrastructure créera progressivement une demande chez les agriculteurs, ce qui favorisera leur accès aux marchés des semences améliorées, des intrants et de l’agro-alimentaire.

Semences et subventions: l’économie politique des programmes d’aide aux intrants au Malawi
January 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 46
par Blessings Chinsinga

Le présent Point Info de FAC s’intéresse à l’économie politique des programmes d’intrants et plaide pour que les débats en matière de politique agricole se concentrent sur le maïs et les subventions aux intrants. Les programmes de subventions axés sur l’offre de semences et d’engrais destinés à produire davantage de maïs dans le but de renforcer la sécurité alimentaire nationale ont créé un réseau d’acteurs solide, composé d’acteurs gouvernementaux essentiels, d’organismes d’aide et de bailleurs de fonds importants, ainsi que d’ONG. Ces dernières années, ce processus a généré au Malawi une économie politique semencière sans précédent et hautement controversée.

Les distributeurs d’intrants agricoles peuvent-ils instaurer la révolution verte au Kenya?
January 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 45
Par Hannington Odame et Elijah Muange

Plusieurs filières d’intrants ont été utilisées pour fournir les diverses technologies agricoles aux trois millions de petits exploitants que compte le Kenya. Les principales filières passent par des institutions publiques, telles que les entreprises d’État et les services publics de vulgarisation, par des pistes commerciales, telles que les sociétés semencières privées et leurs réseaux de distributeurs, et par des organisations de charité, y compris les organismes bailleurs de fonds, les ONG et les organisations d’aide humanitaire. Ces dernières années, le système public de distribution des intrants a basculé vers un système plus libéralité, avec pour conséquence un changement des principaux acteurs et filières. Malgré l’énorme diversification des acteurs impliqués dans la fourniture des intrants, la conception des modalités de fourniture de ces intrants est désormais limitée à un seul modèle dominant: le distributeur d’intrants privé indépendant.

L’économie politique des systèmes semenciers céréaliers dans la révolution verte en Afrique
January 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 44
par John Thompson et Ian Scoones

Ce Point Info se base sur des études de cas réalisées par Future Agricultures Consortium en Éthiopie, au Ghana, au Kenya, au Malawi et au Zimbabwe entre 2009 et 2011, destinées à évaluer l’économie politique des programmes de recherche et de développement relatifs aux systèmes semenciers céréaliers en Afrique subsaharienne. En examinant les politiques parfois opposées et les différents enjeux susceptibles d’influencer les modalités de production et de distribution des semences céréalières dans ces pays, il identifie les possibilités de recadrer le débat et d’explorer de nouvelles pistes pour mettre en place des systèmes semenciers plus durables et socialement plus équitables.

Agriculture et changement climatique au coeur des négociations sur le climat de l’ONU
January 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 43
Par Merylyn Hedger

L’agriculture est à la fois victime et responsable du changement climatique. Victime parce que la plupart des estimations indiquent que le changement climatique réduira probablement la productivité agricole, la stabilité de la production et les revenus dans certaines régions qui souffrent déjà d’un niveau élevé d’insécurité alimentaire. Responsable parce que l’agriculture est l’une des sources principales d’émissions de gaz à effet de serre (GES). En effet, l’agriculture est la première source d’émissions planétaires d’oxyde azoteux issues principalement des engrais chimiques, d’une source importante d’émissions de méthane issues principalement de la réduction du bétail, ainsi que d’une source considérable d’émissions de carbone issues des modifications de l’affectation des sols, principalement en raison de la déforestation, mais aussi de la dégradation de la tourbe, des feux de tourbe et de l’industrie alimentaire. Pourtant, l’agriculture peut apporter une partie de la solution au problème du changement climatique : le sol est doté d’un potentiel technique considérable – bien qu’incertain – de stockage du carbone, notamment dans les pays en voie de développementi Ce Point Info a pour objectif :

  • de clarifier les différents enjeux en matière d’agriculture, qui se sont confondus dans les négociations sur le climat.
  • d’esquisser les grandes lignes de ce que l’on attend du texte résultant de ces négociations, en vertu de la Convention-Cadre sur les Changements Climatiques (CCNUCC), et d’évaluer l’utilité de cette piste, ainsi que la possibilité d’envisager d’autres orientations.

Savoirs agricoles traditionnels et adaptation au changement climatique: aperçu des processus…
January 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Titre complet: Savoirs agricoles traditionnels et adaptation au changement climatique: aperçu des processus politiques au Kenya et en Namibie

Point info 42
Par Andrew Newsham, Lars Otto Naess et Paul Guthiga

Pour le secteur agricole, un défi politique majeur est de veiller à intégrer l’expérience et les savoirs agricoles traditionnels dans les nouveaux processus politiques de lutte contre le changement climatique. Ce Point Info présente les enseignements tirés de récentes études menées dans deux domaines: la première sur les prévisions saisonnières et les savoirs autochtones au Kenya (Guthiga et Newsham, 2011) et la deuxième sur les connaissances et les sciences agro-écologiques en Namibie (Newsham et Thomas, 2011). Le document dégage des enseignements des études sur les processus de coproduction de savoirs par des acteurs utilisant des systèmes de connaissance différents.

Nous avançons ici deux idées fondamentales. Premièrement, les défenseurs de l’intégration du savoir local dans les politiques et pratiques d’adaptation au changement climatique doivent comprendre plus clairement comment fonctionnent réellement les processus politiques afin de mieux imposer leur vision. Deuxièmement, les efforts d’intégration localnational doivent tenir compte du processus plus large de changement à l’échelle mondiale. Nous tentons aussi de mieux cerner l’impact de deux tendances particulièrement pertinentes: tout d’abord les projections récentes laissant supposer une accélération et une aggravation du changement climatique d’ici 2060 et, ensuite, le phénomène de désagrarisation (la disparition progressive des systèmes de subsistance agricole dans les zones rurales).

L’accaparement des terres en Afrique et les nouvelles politiques alimentaires
January 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 41
par Ruth Hall

«L’Afrique est à vendre», comme le disent certains; un «accaparement des terres» est en cours. D’autres sont plus prudents et parlent «d’acquisitions de terres à grande échelle», tandis que la Banque mondiale souligne par euphémisme «l’intérêt croissant pour les terres agricoles dans le monde». Quelle que soit la terminologie ou l’idéologie en vigueur, il est désormais largement prouvé que de vastes étendues de terre agricole africaine sont attribuées à des investisseurs, généralement sur base de baux à long terme, à un prix inédit depuis plusieurs dizaines d’années et même depuis la période coloniale. Étant donné que ces terres sont souvent acquises pour assurer les besoins futurs en nourriture et en carburant de pays étrangers, on ne s’étonnera pas du fait que les pays plus riches et plus puissants soient accusés de néocolonialisme dans le but d’annexer les ressources naturelles et essentielles du continent.

Le PDDAA et la politique de pêche en Afrique: poursuivons nous une réforme adéquate?
January 31, 2014 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 40
par Christophe Béné

Ces dernières années, on a beaucoup parlé de l’agriculture comme facteur essentiel de réduction de la pauvreté et de croissance économique. En 2003, le Nouveau partenariat économique pour le développement de l’Afrique (NEPAD) a lancé sur le continent africain le Programme detaillé pour le développement de l’agriculture africaine (Comprehensive African Agriculture Development Programme-CAADP) dans le but d’attirer des contributions significatives de la part des bailleurs de fonds, en vue de donner un nouvel élan au développement agricole. Bien que la pêche fasse officiellement partie du PDDAA, ce secteur doit encore démontrer sa capacité a contribuer aux objectifs du programme. Le présent Point Info passe en revue les principales questions stratégiques relatives a la pêche en Afrique. Il met notamment en question le modèle actuel (l’approche dite ‘basée sur la richesse’, proposé comme ‘couverture tous risques’ des politiques de pêche du continent, et examine pourquoi ce modele n’est peut-être pas le plus adéquat pour les petits pêcheurs africains.

Intégrer les différences sociales, le genre et l’analyse sociale dans le développement agricole
December 6, 2013 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 39
par Christine Okali

Une conception très répandue veut que les processus actuels de changement social, économique, politique et environnemental en Afrique subsaharienne augmentent les inégalités sociales. Cette idée reflète l’incapacité apparente de certains groupes de s’adapter aux nouvelles institutions destinées à gérer les ressources naturelles et à gérer l’accès à celles-ci, aux nouveaux modèles d’emprise sur la chaîne de valeur et aux nouvelles mesures de régulation modifiant l’accès aux marchés. Dans de nombreuses régions rurales, ce sont les femmes, ainsi que les hommes jeunes et pauvres, qui sont épinglés comme étant de plus en plus défavorisés.

L’innovation en marche: des pasteurs assurent leurs moyens de subsistance dans la Corne de l’Afrique
December 6, 2013 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Point info 38
par Abdirizak Nunow, Abdullahi Abdi Hussein, Jeremy Lind, Bokutache Dida et Abdullahi Hussein Mahmoud

Les régions pastorales de la Corne de l’Afrique traversent des changements rapides. L’ouverture des marchés aide à améliorer les moyens de subsistance et génère de nouvelles richesses considérables pour l’économie locale et nationale. Les changements politiques et constitutionnels créent des opportunités permettant aux pasteurs d’influencer les décisions relatives à l’affectation des ressources publiques, ainsi que les lois et les pratiques qui ont une incidence sur leurs droits. Les nouvelles technologies, telles que les téléphones mobiles, ainsi que l’amélioration des routes, ouvrent les régions pastorales à une plus grande mobilité des personnes, des marchandises et des idées. En outre, de nouvelles manières de fournir des services aux populations pastorales nomades et reculées ont amélioré leur accès aux soins de santé, aux services vétérinaires et à l’enseignement.

Les Transactions Foncières à Grande échelle, la Sécurité Alimentaire et les Moyens de Subsistance
August 7, 2013 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Titre complet: Les Transactions Foncières à Grande échelle, la Sécurité Alimentaire et les Moyens de Subsistance au Niveau Local

Point info CAADP 10
par Kate Wellard-Dyer

Les acquisitions foncières étrangères à grande échelle (accaparement de terres), constituent une préoccupation majeure et réelle pour les populations africaines. Les conséquences des transactions foncières sont très significatives pour les populations locales, et pour l’environnement. Certains y voient des opportunités financières pour les communautés locales, par le biais de l’emploi et des revenus générés par la location ou la vente des terrains. D’autres considèrent que l’aliénation des terres représente une menace majeure pour les moyens de subsistance au niveau local, pour la sécurité alimentaire et l’environnement. Il s’agit de déterminer si des modèles ‘gagnant-gagnant’ existent, profitables aux populations locales, tout en fournissant un retour financier pour les investisseurs. Le présent point info s’appuie sur les dernières études de Future Agricultures. Il formule plusieurs questions : Quels sont les moteurs des transactions foncières à grande échelle en Afrique et qui sont les principaux acteurs dans ces transactions ? Quel est l’impact des transactions foncières sur les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des utilisateurs actuels des terres? Que peuvent faire les gouvernements pour protéger les moyens de subsistance des petits exploitants?

Les Jeunes et L’agroalimentaire: Aspirations, Opportunités et Défis
August 7, 2013 / Briefings politiques / Policy briefs in French

CAADP Point Info 09
par Kate Wellard-Dyer

Les gouvernements africains, les organismes internationaux et les ONG ont besoin de politiques qui soient davantage centrées sur les jeunes et sur l’agriculture.  Ce point info s’appuie sur les conclusions d’études menées par Future Agricultures et pose plusieurs questions: Quelles sont les attentes et les aspirations des jeunes hommes et femmes vivant dans les zones rurales? Quelles sont les contraintes et les opportunités pour les jeunes qui souhaitent s’engager dans une activité agricole productive? De quelle manière les politiques peuvent-elles apporter un soutien de meilleure qualité aux jeunes pour qu’ils réussissent à prendre part au secteur de l’agroalimentaire?

Prix élevés et volatiles des denrées alimentaires: Soutien apporté aux agriculteurs
February 28, 2013 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Titre complet: Prix élevés et volatiles des denrées alimentaires : Soutien apporté aux agriculteurs et aux consommateurs

CAADP Point Info 08
par Kate Wellard-Dyer

Lors de la crise alimentaire mondiale de 2007/2008, les prix des denrées alimentaires ont atteint des niveaux records et le nombre de personnes souffrant de la faim a dépassé le milliard pour la première fois de l’histoire. D’une manière générale, les prix des denrées alimentaires sont restés élevés et instables avec une seconde augmentation en 2010/2011.

L’impact de la hausse des prix a été fortement ressenti. Les consommateurs, les producteurs et les ouvriers les plus pauvres sont ceux qui en ont le plus souffert alors que les agriculteurs les mieux lotis ont pu profiter de la situation en accroissant la production. Cependant, la volatilité des prix des denrées alimentaires, c’est-à-dire les fluctuations importantes et difficiles à prévoir des prix, touchent presque tout le monde.

Du transfert de technologie jusqu’aux systèmes d’innovation: soutenir une révolution verte en..
May 3, 2012 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Titre complet: Du transfert de technologie jusqu’aux systèmes d’innovation: soutenir une révolution verte en Afrique

CAADP Point Info 07

Les petits agriculteurs sont les principaux acteurs de la production agricole de la plupart des pays africains et les principaux moteurs de la sécurité alimentaire, de la réduction de la pauvreté, et de la croissance. Cependant, la productivité demeure terriblement basse avec une utilisation limitée des intrants améliorés (sauf lorsqu’ils sont soutenus par des subventions) ce qui est aggravé par la volatilité liée au climat et aux marchés.

D’une manière générale, la science et la technologie sont considérées comme étant essentielles pour renverser les tendances de l’agriculture africaine. Le pilier IV du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA) est chargé de la revitalisation, de l’expansion et de la réforme des études concernant l’agriculture en Afrique et des efforts de développement. Des investissements sont réalisés par les gouvernements nationaux, les donateurs et les organismes de financement privés dans les instituts de recherche (principalement internationaux) en vue de développer des semences améliorées et des technologies visant à accroître la fertilité du sol pour une révolution verte en Afrique. Des systèmes de livraison publics (et, de plus en plus souvent, privés également) se mettent en place pour apporter ces technologies aux agriculteurs. Au sein de la rechercher agricole intégrée pour le développement (IAR4D), les efforts vont à présent au-delà des barrières de l’exploitation agricole et concernent le crédit, les marchés et l’ajout de valeur. Les agriculteurs s’impliquent de manière plus précoce dans le processus de développement: on considère que l’efficacité de la création de technologies agricoles et des organismes de distribution dépend principalement de l’adéquation et de la réactivité aux besoins des agriculteurs.

Cependant les approches « basées sur la technologie » (s’adressant principalement aux espaces agricoles au potentiel élevé) doivent relever des défis considérables afin d’offrir une révolution agricole intégrale et plus large.

Ce document d’orientation s’appuie sur les conclusions des recherches menées par le consortium Future Agricultures et pose des questions essentielles:

  • Existe-t-il des solutions, en dehors des solutions classiques offertes par les institutions, pour bénéficier d’une expertise extérieure, en particulier l’expérience des agriculteurs eux-mêmes en matière d’innovation, concernant les systèmes redynamisés d’innovation qui rationnalisent les processus publics, privés et des agriculteurs?
  • De quelle manière peut-on adapter les systèmes d’innovation agricole pour qu’ils fonctionnent pour les plus pauvres afin d’accéder aux marchés en expansion et que l’innovation rurale soit facilitée?
  • Existe-t-il des modèles différents pour un développement plus durable et plus juste socialement, et quel sont les obstacles (politiques et économiques, ainsi que technocratiques) qu’il faut surmonter pour les mettre en place?

L’économie pastorale dans la Corne de l’Afrique: Diverses voies de moyens de subsistance
May 3, 2012 / Briefings politiques / Policy briefs in French

CAADP Point Info 06
Par Kate Wellard-Dyer

Pendant des siècles, les communautés pastorales de la Corne de l’Afrique ont lutté pour leur subsistance en dépit de la sécheresse, des conflits et de la famine. Ces populations sont inventives, novatrices et elles ont le sens des affaires, simplement par besoin. Malgré les importantes difficultés liées à la mise en place de ressources sûres pour tous, des succès considérables ont été observés.

Le cadre de l’initiative africaine pour les politiques pastorales de l’Union africaine reconnaît les contributions des communautés pastorales dans les économies nationales et régionales : elles fournissent des quantités énormes de bétail et de produits animaux. Les systèmes de production des communautés pastorales sont très flexibles et font face en permanence à l’évolution du marché et du climat. En revanche, les indicateurs de développement humain et de sécurité alimentaire sont parmi les plus bas du continent. Le cadre est conçu pour protéger les vies, les ressources et les droits des communautés pastorales. Il s’agit d’une plateforme permettant de mobiliser et de coordonner l’engagement politique en faveur du développement de l’économie pastorale en Afrique.

Ce document d’orientation, rédigé à partir des dernières études réalisées par le consortium Future agricultures, décrit les bonnes et les mauvaises interprétations des ressources pastorales : l’innovation et le sens des affaires ; les populations ne se limitent pas à faire face aux événements et à s’adapter; elles créent de la coopération et des réseaux transfrontaliers, pas uniquement des conflits et de la violence. Il souligne les modèles multiples de développement futurs des régions pastorales et offre une vision différente de l’économie pastorale, et des solutions pratiques.

Le programme de subventions aux intrants agricoles au Malawi: enseignements tirés des études 2005-8
December 7, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Le maïs est la principale culture vivrière de base et reste l’activité dominante parmi les petits agriculteurs du Malawi. Les petits paysans consacrent presque 70 pour cent de leurs terres à la culture du maïs, dont la disponibilité dans le pays définit la situation de sécurité alimentaire nationale. Au Malawi, la petite agriculture est traditionnellement caractérisée par une faible productivité, un faible recours aux technologies et une utilisation intensive de main-d’oeuvre, le maïs étant principalement destiné à une consommation de subsistance. La faible productivité dans l’agriculture paysanne a été attribuée à la perte de fertilité des sols, à la faible application des engrais minéraux et au recours aux techniques rudimentaires des systèmes d’agriculture pluviale.

Limites de la gouvernance décentralisée : le cas de l’agriculture au Malawi
December 7, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Les réformes de décentralisation et la nouvelle politique de vulgarisation au Malawi promettaient un renforcement du rôle des districts et des niveaux administratifs inférieurs en matière de gouvernance agricole, ainsi qu’une amélioration de la pluralité des fournisseurs de services agricoles. Pour l’heure, il ne s’agit encore que d’un potentiel à réaliser. Le processus de décentralisation et la performance des gouvernements locaux se trouvent dans une impasse et l’interaction avec les autres prestataires de services est confrontée à des défis institutionnels et opérationnels considérables. Ces difficultés sont aggravées par la politisation croissante de la question agricole au Malawi. En l’absence de progrès dans la décentralisation ou dans le développement d’une off re diversifiée et compétitive de services agricoles, ce sont (dans certains cas) les chefs traditionnels qui émergent alors comme des acteurs progressistes, capables de mobiliser les gens pour les activités agricoles selon des modalités propices au développement.

Les sept habitudes des organisations paysannes qui réalisent tout ce qu’elles entreprennent
December 7, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Cette note de synthèse FAC présente ce que nous avons intitulée « Les sept habitudes des organisations paysannes qui réalisent tout ce qu’elles entreprennent ». Ce texte vise à proposer un certain éclairage sur ce que l’on pourrait décrire comme les « ingrédients essentiels du succès dans les organisations paysannes performantes en Afrique ». Les sept « habitudes » identifiées sont les suivantes : (1) Clarté de la mission ; (2) bonne gouvernance, (3) leadership fort, réactif et responsable ; (4) inclusion sociale et représentation ; (5) prestation de services axée sur la demande et ciblée ; (6) fortes capacités techniques et managériales ; et (7) engagement effectif auprès des acteurs externes. Ces principes constituent une check-list des principes et pratiques de travail utile pour évaluer la performance d’une organisation paysanne en Afrique et ailleurs.

Agriculture et protection sociale au Ghana: un « saut » vers l’inconnu?
December 7, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Malgré des progrès impressionnants dans la réduction des niveaux de pauvreté au plan national, la pauvreté chronique et la vulnérabilité des moyens de subsistance persistent au Ghana, en particulier parmi la petite paysannerie des régions du nord. Cette note de synthèse passe en revue les mécanismes de protection sociale visant à atténuer la vulnérabilité des familles paysannes ghanéennes, du « PAMSCAD » des années 1980 à la Nouvelle stratégie nationale de protection sociale (SNPS) et au Programme de transferts monétaires LEAP (Livelihoods Empowerment Against Poverty / Programme du revenu de subsistance contre la pauvreté).

Agriculture et protection sociale en Éthiopie: politique foncière et sortie de la pauvreté
December 7, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

L’agriculture et la protection sociale sont inextricablement liées en Éthiopie. Si la petite agriculture paysanne est l’activité de subsistance dominante pour la majorité des Éthiopiens, elle est également une source majeure de pauvreté et d’insécurité alimentaire. En termes de politique agricole, la conviction du gouvernement selon laquelle l’agriculture constitue l’épine dorsale et la principale source de croissance économique se refl ète dans son approche de la terre, envisagée comme le « filet de sécurité » pour les ménages ruraux, ceci justifiant l’interdiction faite à ces derniers de vendre leurs terrains. En termes de protection sociale, le fait que les agriculteurs soient les principaux bénéficiaires de l’aide alimentaire a alimenté la crainte du gouvernement quant à une « dépendance » ancrée dans les mentalités rurales : cela explique la prédominance des projets de travaux publics, envisagés comme le mécanisme d’intervention de prédilection, ainsi que les récents changements dans l’approche des filets de sécurité, qui privilégient désormais les transferts de fonds plutôt que l’aide alimentaire, avec des prévisions tablant sur une amélioration des conditions des bénéfi ciaires de transferts prévisibles dans les 3-5 ans.

Agriculture et protection sociale: La politique des engrais au Malawi
December 7, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Les politiques de développement agricole et de protection sociale doivent être appréhendées dans le contexte plus général des agendas politiques, du développement des marchés et des tendances en matière de subsistance rurale. Cette note de synthèse passe en revue les interactions entre les politiques de développement agricole et de protection sociale au Malawi, ainsi que leurs impacts sur les moyens de subsistance et le bien-être des populations (les politiques de protection sociale pouvant être indépendantes de l’agriculture ou être mises en oeuvre pour, par ou via l’agriculture). Une attention particulière est accordée à l’évolution des politiques de subventions sur les intrants (la « politique des engrais »).

Agriculture et protection sociale en Afrique
December 7, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Les propositions suivantes sont généralement acceptées:

  1. Les progrès réalisés dans la réduction de la faim et de l’insécurité alimentaire en Afrique sont d’une lenteur inacceptable.
  2. La faim et l’insécurité alimentaire sont les principaux obstacles à la réduction de la pauvreté en Afrique.
  3. La pauvreté, la faim et l’insécurité alimentaire sévissent encore de façon prédominante dans les zones rurales en Afrique.
  4. L’agriculture reste un secteur clé dans les stratégies déployées par les ménages ruraux pour sortir de la pauvreté et l’insécurité alimentaire.
  5. Un engagement renouvelé en faveur de la vulgarisation agricole et de la recherche est nécessaire de toute urgence.

Cette logique conduit à une approche « à deux voies » pour réduire la faim en Afrique (FAO 2003):

  1. Promouvoir la production agricole et le développement rural, en mettant l’accent sur les petites exploitations ;
  2. Faciliter l’accès direct aux denrées alimentaires, notamment grâce à des interventions de protection sociale.

Une combinaison de mesures est nécessaire pour atteindre ces deux objectifs. Cette note de synthèse évalue les synergies et conflits pouvant surgir entre les politiques de protection sociale et de développement agricole dans dix domaines, en commençant par les contextes politiques pour finir par les processus d’élaboration des politiques.

Subventions aux engrais : Enseignements de l’expérience du Malawi pour le Kenya
December 7, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Depuis 2005/06, un programme de subventions des intrants agricoles à grande échelle est en place au Malawi et a (conjointement avec des pluies favorables) permis au pays de passer d’une situation d’insécurité alimentaire chronique à une production de maïs excédentaire. Cette expérience a suscité un grand intérêt pour les subventions aux engrais dans d’autres pays, notamment le Kenya (lui-même en situation de défi cit chronique sur le maïs). Nous proposons dans cette note une synthèse des principaux enseignements tirés de l’évaluation du programme de subventions des engrais mis en oeuvre au Malawi à ce jour. Certains de ces enseignements sont directement applicables au Kenya. Les contextes agro-écologiques, politiques et commerciaux du Malawi et du Kenya sont toutefois différents, et nous verrons donc également dans quelle mesure ces différences affectent la transférabilité du programme de subventions des engrais.

Les effets de la crise mondiale des engrais en Afrique
December 7, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Si l’attention des cercles politiques et médiatiques s’est récemment focalisée, à juste titre, sur les augmentations des prix alimentaires et énergétiques et leurs impacts sur les consommateurs et les économies nationales (en particulier les consommateurs et les économies pauvres), les hausses encore plus marquées des prix des engrais ont en revanche reçu beaucoup moins d’attention dans les pays industrialisés. Les impacts de ces hausses de prix sur les engrais dans de nombreux pays d’Afrique sont pourtant potentiellement très dommageables quant à leurs effets sur la sécurité alimentaire, la pauvreté et les perspectives de croissance économique à long terme. Dans les nombreux pays africains fortement tributaires du secteur agricole, l’impact des prix élevés et de la rareté des engrais va s’étendre au-delà des agriculteurs et aff ecter les consommateurs, les recettes d’exportation générées par les cultures de rente, les taux de change, et les économies dans leur ensemble.

Le programme de subventions aux engrais au Malawi: politique et pragmatisme
December 7, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Beaucoup espéraient que la fin du règne du parti unique au Malawi, en mai 1994, ouvrirait la voie à la reprise économique et au développement social. Au lieu de cela, le processus de démocratisation a en fait coïncidé avec une aggravation de la crise du secteur agricole du Malawi. Entre les années 1970 et 1990, le pays est passé d’une situation de surplus agricole à un défi cit alimentaire substantiel. Le volume de maïs produit par habitant a enregistré une chute importante au cours des années 1990.

L’insécurité alimentaire est devenue endémique. Environ 70-80 % de l’ensemble des ménages ruraux sont à court d’aliments de base autoproduits durant quatre à cinq mois par an. La gravité de la crise a été soulignée par deux épisodes de faim sévères au cours des saisons végétatives 2001/2002 et 2004/2005, faisant de la sécurité alimentaire une question très chargée politiquement.

Commercialisation du café de petite exploitation au Malawi
December 7, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

La culture du café au Malawi est dominée par un petit nombre de grandes plantations commerciales, principalement situées dans les régions du sud, du nord et du centre du pays. Malgré cela, le café reste principalement cultivé par un très grand nombre de petits agriculteurs sur les terres coutumières, concentrées dans les districts de Chitipa, Rumphi, Mzimba et Nkhata-Bay.

La participation des petits exploitants à la production de café remonte au début des années 1920. Elle commencé à se développer véritablement dans les années 1950, après que le gouvernement colonial ait distribué des plants de café aux agriculteurs basés dans les régions des collines de Misuku, du Chitipa et du Nord. On recense aujourd’hui environ quelque 3 200 petits producteurs de café, toujours concentrés sur les collines de Misuku. Le secteur des petites exploitations de café a connu de profondes réformes ces dernières années. Des données empiriques suggèrent que ces réformes ont donné aux petits agriculteurs les moyens de conduire leurs propres affaires et ont incité ces derniers à développer une approche plus commerciale. Cet article se propose d’analyser les données disponibles.

Mettre à profit la protection sociale pour réduire la vulnérabilité au Kenya
December 7, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Au-delà de la réduction des risques et de la vulnérabilité, les mesures de protection sociale (PS) peuvent également favoriser l’activité productive et la croissance économique. Ce document explore comment les politiques PS peuvent être mises à profi t pour traiter les principaux aspects du risque et de la vulnérabilité, et pour promouvoir la croissance économique dans l’agriculture.

Politique & avenir des ministères de l’Agriculture: Réinventer les rôles, transformer les programmes
December 7, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Quelle forme un ministère de l’Agriculture moderne doit-il prendre aujourd’hui ? Comment doit-il fonctionner ? Les réponses à ces questions dépendent de trois
grandes problématiques dans le contexte de l’agriculture. La première, et la principale, porte sur le rôle assigné à l’agriculture. S’agit-il en effet d’une activité économique comme les autres, ou est-elle tenue d’assumer des rôles particuliers, concernant par exemple la sécurité alimentaire, l’équité régionale ou l’instauration d’un certain tampon de sécurité contre la misère pour les populations rurales pauvres ?

Reconquête de l’espace politique: Enseignements du programme de subventions aux engrais au Malawi
December 2, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Cette étude de cas souligne l’importance du contexte politique dans les questions de développement agricole. Quels que soient les arguments techniques ou économiques pour ou contre telle ou telle autre approche dans l’élaboration des programmes, la configuration des intérêts politiques exerce, au final, une influence majeure sur les effets de la politique agricole sur le terrain. Le cas du débat actuel sur les subventions aux engrais au Malawi constitue à cet égard un exemple édifiant.

Promouvoir l’agriculture pour la protection sociale ou la protection sociale pour l’agriculture? (ii
December 2, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Le risque et la vulnérabilité sont des facteurs importants dans l’enfermement des populations rurales pauvres dans leur situation de pauvreté. Les politiques de développement agricole et de protection sociale peuvent toutes deux contribuer à une croissance qui bénéficiera aux populations les plus défavorisées et les plus vulnérables. Dans ce second article consacré aux relations entre agriculture et protection sociale, nous passons en revue les principales interactions qui interviennent entre les politiques de protection sociale et de développement agricole. Nous décrivons également quatre approches stratégiques visant (avec des degrés de réussite divers) à prendre en compte ces interactions, en précisant les principaux instruments politiques qui leur sont associés, ainsi que les problématiques de conception et de mise en oeuvre posées par les instruments abordés.

Quel rôle pour les ministères de l’Agriculture au XXIe siècle?
December 2, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Différents « narratifs » -ou récits- en matière de politique agricole sont mis en exergue par les différents acteurs du processus d’élaboration des politiques, chacun d’entre eux envisageant un type particulier de ministère de l’Agriculture. On peut à ce titre distinguer trois approches diff érentes. La première envisage un retour à l’âge d’or des grands ministères sectoriels, dotés d’une forte capacité d’action et d’influence politique, pour traiter les difficultés majeures auxquelles est confrontée l’agriculture. Ces difficultés nécessitent, pour les partisans de ce point de vue, un ministère de tutelle puissant et bien fi nancé, et le défi consiste aujourd’hui à reconstruire une telle organisation. Un deuxième point de vue  considère (à l’autre extrême du spectre) que ces ministères sectoriels doivent assumer un rôle minimal, restreint à une action de supervision et de régulation, et que le secteur privé doit au contraire assumer un rôle plus important dans un environnement de « libre marché ». Le troisième point de vue, peut-être moins polarisé que les deux autres, envisage un rôle important pour l’État (notamment pour le ministère de l’Agriculture, ainsi que pour d’autres organismes publics) dans la prise en charge des rôles de coordination et d’intermédiation visant à assurer le bon fonctionnement des marchés, à la condition toutefois que l’action publique reste focalisée sur les objectifs de réduction de la pauvreté.

Orientations Possibles pour l’Agriculture au Malawi : Défis et Dilemmes (i) Concepts
December 2, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Le Malawi est l’un des pays les plus pauvres au monde, avec un produit intérieur brut de 190 USD par habitant et des taux de malnutrition et de mortalité infantiles élevés. Plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, près d’un quart d’entre elle étant même à la limite de la survie. L’agriculture joue un rôle important dans l’économie. Si ce secteur a produit de bons résultats au cours des deux premières décennies qui ont suivi l’indépendance en 1964, sa performance s’est largement dégradée depuis. L’un des problèmes dont souffre ce secteur est l’étroitesse des marchés, qu’il s’agisse des denrées alimentaires ou des intrants agricoles. La hausse des prix des denrées alimentaires, qui sévit depuis la libéralisation des marchés agricoles et la fin du contrôle des prix du maïs,
conjointement avec des niveaux de productions irréguliers sur cette céréale, a en outre  aggravé la situation d’insécurité alimentaire.

Les principales ressources du Malawi sont les terres agricoles et l’abondance de sa maind’oeuvre : ce sont là les principaux atouts dont disposent les ménages ruraux. Un moyen très efficace de promouvoir une croissance propauvre consistera par conséquent à accroître la productivité de ces ressources. De fait, depuis l’indépendance, les stratégies de développement ont mis l’accent, à des degrés divers, sur le renforcement de la productivité des terres et de la main-d’oeuvre dans le secteur agricole. Les principaux défis à relever sont les suivants : (I) Intensifi cation (c.-à-d. augmentation des rendements) des cultures vivrières (maïs, principalement). Cela contribue directement à la sécurité alimentaire des ménages et maintient les prix alimentaires à un niveau relativement bas ; et (ii) développement d’une petite agriculture de rente, destinée à assurer un revenu aux agriculteurs, aux ouvriers agricoles et aux personnes travaillant dans les secteurs du traitement et du transport des récoltes.

Agriculture, Croissance et Réduction de la Pauvreté en Éthiopie : Elaboration des Politiques Autour
December 2, 2011 / Briefings politiques / Policy briefs in French

Les arbitrages à réaliser entre croissance et réduction de la pauvreté et la définition du rôle de l’agriculture sont des enjeux majeurs dans les débats contemporains sur l’avenir des agricultures en Afrique. Ce débat a cours depuis longtemps en Éthiopie, mais il a récemment gagné en intensité suite aux discussions portant sur le deuxième DSRP (Document de stratégie de réduction de la pauvreté), à savoir le Plan de développement accéléré et durable pour mettre fi n à la pauvreté (PASDEP / Plan for Accelerated and Sustainable Development to End Poverty). La présente note de synthèse explore les processus politiques engagés autour du PASDEP, ainsi que leurs implications plus larges pour la politique agricole et le développement rural.